L’hypertension artérielle (HTA) est un problème de santé public majeur dans de nombreux pays, y compris au Congo. En effet, selon l’Organisation Mondiale de la Santé, 1.28 milliard de personnes âgées de 30 à 79 ans dans le monde en sont atteintes et les deux tiers vivent dans un pays à revenu faible ou intermédiaire. Au Congo, cette maladie, très souvent associée à un risque accru d’accident vasculaire cérébral (AVC), touche environ 1 congolais sur 3. Cet article vise à fournir des informations détaillées sur l’hypertension, ses conséquences et les mesures préventives à mettre en place pour maintenir une bonne santé cardiovasculaire et réduire le nombre d’AVC au Congo.
Qu’est-ce que l’hypertension ?
On parle d’hypertension pour caractériser une élévation trop importante de la pression du sang sur les parois des artères. Cette maladie chronique, souvent découverte lors d’un examen de routine chez le médecin, peut passer inaperçue durant des années et petit à petit engendrer de sérieuses conséquences pour la santé.
Pour dire qu’une personne souffre d’hypertension, il faut qu’elle ait :
une pression artérielle systolique supérieure ou égale à 140 mmHg ;
une pression artérielle diastolique supérieure ou égale à 90 mmHg ;
et que ces deux mesures soient relevées lors de 3 consultations médicales sur une période de3 à 6 mois.
Cette maladie silencieuse, si elle n’est pas traitée rapidement et correctement, peut conduire à des complications graves telles que des maladies cardiaques, une insuffisance rénale, ou encore des accidents vasculaires cérébraux.
Quels sont les symptômes et les causes de l’hypertension ?
Les symptômes les plus courants de l’hypertension comprennent :
des maux de tête ;
des étourdissements ;
une vision floue ;
des palpitations cardiaques ;
une fatigue persistante.
Les causes spécifiques de l'hypertension au Congo peuvent être attribuées à une combinaison de facteurs liés au mode de vie, à l'environnement, et à des prédispositions génétiques.
Bien que certaines causes soient partagées avec d'autres régions du monde, il est important de considérer les aspects spécifiques du contexte congolais, tels que :
une alimentation riche en sel, en graisses saturées et en sucres ;
un manque de sensibilisation et d’éducation sur les risques de l’hypertension ;
un accès limité aux services de santé ;
un manque d’accès à des médicaments abordables ;
un non-respect des régimes médicamenteux ;
l’augmentation du taux d’obésité ;
un mode vie malsain (tabac, alcool).
L’accident vasculaire cérébral : un risque majeur en cas d’hypertension non traitée ?
L'hypertension artérielle, lorsqu'elle demeure non traitée ou insuffisamment traitée, représente un facteur de risque significatif pour les accidents vasculaires cérébraux. Ce dernier survient lorsque le cerveau ne reçoit pas suffisamment de sang, entraînant une brève interruption de l'apport en oxygène. Au Congo, où l'hypertension est préoccupante, il est essentiel de comprendre le lien direct entre cette affection et le risque accru d'AVC.
Comprendre le mécanisme
L'hypertension exerce une pression excessive sur les parois des artères, les fragilisant avec le temps. Cela peut conduire à la formation de caillots sanguins ou à la rupture des vaisseaux cérébraux, déclenchant ainsi un AVC. Les conséquences de cette brève interruption de l'approvisionnement sanguin au cerveau sont vastes, allant de la paralysie à des troubles du langage en passant par des maux de tête chroniques.
L'Impact de l’hypertension au Congo
Les chiffres alarmants des décès liés aux AVC au Congo soulignent l'ampleur du problème. Selon l'OMS, les complications de l'hypertension artérielle constituent l’une des premières causes de décès des adultes au Congo.
En outre, moins d'un tiers des personnes vivant avec l'hypertension dans la Région africaine sont sous traitement, et seulement 12 % d'entre elles parviennent à contrôler correctement cette maladie potentiellement mortelle.
Prévenir pour mieux protéger
L'importance de la Sensibilisation
Sensibiliser la population congolaise aux liens étroits entre l'hypertension et les AVC est crucial. Des campagnes éducatives visant à informer sur les symptômes de l'AVC, les facteurs de risque, et l'importance du dépistage de l'hypertension peuvent contribuer à un changement de comportement et à une meilleure prise de conscience.
Des mesures pour réduire le risque d’AVC
La prévention de l'accident vasculaire cérébral en cas d'hypertension repose sur la mise en place de mesures concrètes visant à réduire les facteurs de risque. Adopter un mode de vie sain est essentiel pour protéger la santé cardiovasculaire et minimiser les risques.
Voici quelques mesures clés à considérer :
Un suivi régulier de la tension artérielle est essentiel, visant à mettre en place des stratégies pour la maintenir à un niveau optimal ;
L'adoption d'une alimentation équilibrée, riche en fruits, légumes, céréales complètes, et pauvre en sel, en graisses saturées et sucres ajoutés ;
Une activité physique modérée, telle que la marche, la natation ou le vélo ;
L’arrêt du tabac ;
Une consommation modérée d’alcool.
L’initiative Who Pen
Grâce à l’OMS et au projet WHOPEN, 27 pays ont bénéficié d’un soutien visant à décentraliser la gestion des maladies non transmissibles, y compris l’hypertension. Les services comprennent :
le dépistage ;
le diagnostic ;
le traitement ;
les changements de mode de vie ;
l'éducation des patients ;
l'autogestion de la maladie.
En 2022, les pays africains ont adopté la stratégie PEN-Plus, une extension du programme WHO- PEN, visant à renforcer les capacités des hôpitaux pour le diagnostic précoce et la prise en charge des maladies non transmissibles graves, notamment l'hypertension sévère. Le Libéria, le Malawi et le Rwanda ont déjà enregistré des résultats prometteurs, avec une augmentation significative de l'accès au traitement pour les maladies chroniques graves.
L'OMS travaille également avec des partenaires pour aider les pays de la région africaine à mettre en place des normes réglementaires favorisant une alimentation saine, l'activité physique et d'autres changements positifs de comportement.
En conclusion, les efforts préventifs, tels que la surveillance de la pression artérielle et l'adoption de modes de vie sains, sont des leviers accessibles à tous pour atténuer les risques d’AVC au Congo.
En investissant dans la prévention, la sensibilisation, et l'accès aux soins, le Congo peut aspirer à un avenir où l'hypertension et les AVC ne dominent plus les statistiques de mortalité. C'est un appel à l'action collectif pour un avenir plus sain pour la population congolaise.
Pour faciliter cette démarche, nous encourageons vivement à télécharger l'application Synwell Santé, qui offre la possibilité de prendre rendez-vous avec un médecin en quelques clics. Ensemble, en prenant soin de nous-mêmes et de notre communauté, nous pouvons aspirer à un avenir où l'hypertension et les AVC ne sont plus des fléaux majeurs de santé publique au Congo. Agissons dès maintenant pour un avenir plus sain et plus prometteur pour tous.
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