Qu’est-ce que le virus de la Monkeypox ?
La monkeypox, également connue sous le nom de variole simienne, est une maladie virale rare mais potentiellement grave. Identifiée pour la première fois chez des singes en Afrique centrale dans les années 1950, elle appartient à la famille des orthopoxvirus, tout comme le virus de la variole.
Symptômes de la variole simienne
La variole simienne peut engendrer divers signes et symptômes, allant de légers à sévères, nécessitant parfois une hospitalisation.
Les personnes les plus vulnérables incluent les femmes enceintes, les enfants et celles dont le système immunitaire est affaibli.
Les symptômes typiques comprennent :
une éruption cutanée persistante ;
de la fièvre ;
des maux de tête ;
des douleurs musculaires ;
une fatigue ;
un gonflement des ganglions lymphatiques.
Les lésions cutanées peuvent apparaître sur diverses parties du corps, y compris le visage, les mains et les organes génitaux, provoquant souvent une douleur intense.
Bien que la plupart des cas guérissent spontanément, certains peuvent être graves, entraînant des complications potentiellement mortelles telles que des infections bactériennes secondaires ou des atteintes d'organes vitaux.
Le taux de mortalité varie de 0,1 % à 10 % selon les données disponibles, mais peut être influencé par divers facteurs, notamment l'accès aux soins de santé et l'état immunitaire préexistant.
Mode de transmission de la Mpox
Le virus responsable de la monkeypox se propage principalement par contact direct avec des animaux infectés, tels que les écureuils ou des surfaces contaminées par des sécrétions corporelles. Une fois qu'une personne est infectée, le virus peut se propager d'humain à humain par contact direct avec des lésions cutanées ou par contact indirect avec des matériaux contaminés comme la literie ou les surfaces. La communauté scientifique s’inquiète de l’émergence d’une transmission majoritairement par voie sexuelle ces derniers mois.
Comment guérir de la monkeypox
La Mpox est une maladie virale qui guérit généralement seule au bout de deux à trois semaines. Les soins visent à soulager les symptômes et à favoriser la récupération. Ils incluent des médicaments pour contrôler la fièvre et les douleurs et des pansements pour protéger les lésions cutanées. Des vaccins et des traitements antiviraux mis au point pour la variole et autorisés par certains pays peuvent être utilisés dans les cas les plus graves pour traiter la maladie.
Comment agir en cas de contamination par la Mpox ?
Face à une contamination par la monkeypox, il est impératif d'adopter des mesures préventives rigoureuses pour limiter la propagation du virus et protéger la santé publique.
Évitez les contacts
En cas de contamination par la variole simienne, il est essentiel d'éviter tout contact étroit avec d'autres personnes pour limiter la propagation du virus. Il est recommandé de rester à la maison et d'éviter les lieux publics jusqu'à ce que les symptômes disparaissent complètement et que le médecin confirme que vous n'êtes plus contagieux. Éloignez-vous également des personnes à
risque élevé, telles que les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées.
Protégez vos lésions et portez un masque
Pour réduire le risque de transmission, il est important de protéger les lésions cutanées en les couvrant avec des pansements propres et secs. Cela aidera à prévenir la propagation du virus par contact direct avec la peau infectée. De plus, le port d'un masque facial peut aider à réduire la propagation des gouttelettes respiratoires contenant le virus.
Respectez des règles d’hygiène strictes
Le maintien d'une bonne hygiène est essentiel pour prévenir la propagation de la monkeypox. Cela comprend le lavage fréquent des mains avec de l'eau et du savon pendant au moins 20 secondes, en insistant particulièrement sur les espaces entre les doigts et sous les ongles. Si le savon et l'eau ne sont pas disponibles, utilisez un désinfectant pour les mains contenant au moins 60 % d'alcool. Assurez-vous également de désinfecter régulièrement les surfaces et les objets fréquemment touchés dans votre environnement.
Évitez les contacts avec les animaux
Les humains pouvant être des vecteurs de transmission du virus aux animaux, il est recommandé de limiter tout contact avec les animaux domestiques et le bétail autant que possible. Il est préférable de confier la garde de ces animaux à un autre membre du foyer jusqu'à ce que le risque de contagion ne soit plus présent.
Quelle est la situation actuelle au Congo concernant la Mpox
Depuis janvier 2023, la RDC fait face à une recrudescence des infections par le virus de la monkeypox par rapport aux années précédentes. D’autant que ce dernier touche désormais de nouvelles provinces en plus des régions rurales, atteignant même des zones urbaines ou péri- urbaines qui n'étaient traditionnellement pas affectées par la maladie. D’après le CDC Africa, plus de 19 000 cas ont été enregistrés entre février 2023 et février 2024, dont 1 000 décès, les enfants de moins de 5 ans représentant un décès sur dix.
Quelles sont les mesures prises pour contrôler le développement de l’épidémie en RDC ?
Face à la flambée de cas depuis le début de l’année 2024, les autorités sanitaires de la RDC vont procéder à l'homologation d'urgence de deux vaccins : le LC16m8, développé au Japon, et le MVA- BN, du laboratoire danois Bavarian Nordic.
En parallèle, le ministre congolais de la santé, Samuel-Roger Kamba, a annoncé que l'antiviral spécifique Tecovirimat serait autorisé dans les trois mois à venir, afin de renforcer les mesures de lutte contre l'épidémie de monkeypox.
En outre, de nombreuses actions sont menées au quotidien pour tenter d’enrayer l’épidémie, telles que :
l’intensification de la surveillance de la maladie pour permettre un diagnostic rapide des nouveaux cas infectés ;
la vulgarisation des informations sur la monkeypox afin que la population sache comment la reconnaître et puisse alerter au plus vite le personnel de santé le plus proche ;
la mise en place d’essais cliniques pour évaluer l’efficacité des traitements spécifiques et des vaccins.
L'introduction du virus de la monkeypox dans les zones urbaines comme Kinshasa, ainsi que sa transmission, non seulement d'origine animale mais aussi sexuelle, indiquent un changement dans la façon dont la maladie se propage en RDC.
Il devient important d’étudier plus en détail dans quelle mesure la transmission intra-humaine détermine l’évolution de l’épidémie. Renforcer la surveillance, le diagnostic et développer des tests rapides sont essentiels pour contrôler la propagation du virus.
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